Actualités
01. Mai 2020 — Medienmitteilung Communiqué de presse : L'industrie de la musique a besoin d'une poursuite des mesures culturelles
Communiqué de presse :
L'industrie de la musique a besoin d'une poursuite des mesures culturelles
Le secteur culturel suisse continue à être reconnaissant des mesures rapidement adoptées en mars pour renforcer le secteur culturel, si durement touché par la crise. Même s'il reste quelques questions sans réponse concernant la mise en œuvre de ces mesures, il est certain qu'au moins une grande partie du secteur culturel peut être aidée.
Après l'aide d'urgence, un plan à long terme est maintenant nécessaire pour sauvegarder la diversité culturelle
Ces premières mesures expirent le 20.05.20. Elles ont été conçues comme des mesures à court terme pour faire face à une situation d'urgence. Il est maintenant clair que l'impact sur la création culturelle et ses structures sera énorme pendant de nombreux mois : Quand les événements publics peuvent-ils avoir lieu à nouveau ? Comment les règles de sécurité peuvent-elles être respectées ? En tout état de cause, il faudra un long délai de démarrage avant que des représentations régulières puissent à nouveau avoir lieu. Les programmes reportés auront un impact sur le fonctionnement des scènes jusqu'en 2021, et même plus longtemps dans certains secteurs culturels.
Des mesures à moyen et long terme doivent donc être prises pour permettre aux opérateurs culturels et à leurs structures non seulement de survivre, mais aussi de rester opérationnels à la fin de cette période de crise. L'objectif est toujours de préserver le plus complètement possible la diversité du paysage culturel suisse.
Il en résulte les recommandations et les attentes suivantes, que nous avons déposées le 1.5.2020 dans le cadre du vaste réseau de la "Task Force Corona Measures Culture" lors d'une audition à l'Office fédéral de la culture.
- 1. Les mesures économiques doivent être poursuivies, non seulement jusqu'à la fin de l'interdiction des événements, mais aussi de manière ciblée au-delà, jusqu'à ce que le fonctionnement normal soit rétabli.
Ces instruments devraient notamment être étendus et davantage développés :
- 2. L'aide d'urgence : de nombreux travailleurs culturels travaillent en chômage partiel, c'est-à-dire qu'ils ne sont ni officiellement indépendants ni salariés. L'aide d'urgence est également accessible aux travailleurs culturels, qui passent donc à travers les mailles du filet des fonds d'indemnisation (voir point 4). Un filet de sécurité est également nécessaire pour eux. Il ne serait pas logique de les envoyer à l'aide sociale normale, où ils devraient vendre leurs instruments, etc. La reprise de leur emploi précédent à la fin de la crise serait presque impossible, et les autres relations de travail, la recherche d'un logement, etc. seraient également inutilement difficiles. À long terme, cela entraînerait des coûts supplémentaires considérables pour le grand public.
3. Remplacement de l'emploi : cet instrument est essentiel, surtout pour la période à partir de l'été, lorsque les cas d'absence au travail non justifiés sont de plus en plus nombreux. La solution de l'indemnité journalière qui est actuellement utilisée doit toutefois être repensée de toute urgence afin qu'elle contribue réellement à assurer plus que la survie personnelle des personnes concernées. Au mieux, il faudrait vérifier si les fonds d'indemnisation et leurs critères sont le bon point de contact pour cet instrument. Les ajustements suivants sont à notre avis nécessaires :
a) Indemnités journalières pour tous les jours - Il doit être clairement défini de manière générale que l'indemnité pour perte de gains est valable pour toute la période pendant laquelle la personne est concernée par les mesures Covid-19. (C’est à dire : pas uniquement les jours de manifestation).
b) Le revenu brut - au lieu du revenu net - comme approche - Les dépenses professionnelles déductibles (loyers, etc.) continuent d'être engagées et doivent pouvoir être payées, sinon elles ne continueront pas après la crise.
- c) Une moyenne sur trois ans comme approche - Pour le moment, on est avantagé ou désavantagé, selon le déroulement de la dernière période enregistrée. Une moyenne sur trois ans donne une image plus juste de la situation des revenus et reflète également mieux les longs cycles de production/performance de la création culturelle : les longues phases d'investissement sont suivies de courtes phases de revenus.
- d) Le statut formel ne doit pas être un obstacle - les revenus imposés provenant d'activités culturelles ou d'activités professionnelles touchées par la crise du coronavirus doivent également être inclus comme revenus supplémentaires, même s'il n'y a pas de statut formel d'indépendant. De nombreuses activités culturelles s'autofinancent, mais ne génèrent pas suffisamment de revenus supplémentaires pour un travail indépendant formel. Afin de maintenir la diversité des activités culturelles, ce revenu devrait également pouvoir trouver sa place dans le manque à gagner.
- 4) Compensation du manque à gagner, chômage partiel et soutien aux entreprises culturelles - Tant que des interdictions de représentation existent, un modèle de compensation du manque à gagner est nécessaire, tant pour les interprètes que pour les organisateurs. Des mesures à plus long terme sont également nécessaires pour les entreprises et les institutions. La vente de billets est au point mort et la planification avec des artistes internationaux sera à nouveau possible à partir de l'été 2021 au plus tôt. Les clubs ou les festivals ne peuvent guère fonctionner de manière rentable, même à moitié, avec une capacité fortement réduite. Un soutien est nécessaire jusqu'à ce que le fonctionnement normal soit à nouveau possible.
5) Clarification des conditions applicables aux manifestations de moins de 1000 personnes - La décision du Conseil fédéral sur les grandes manifestations ne dit encore rien sur la majorité des manifestations culturelles en Suisse. Tout ce que nous savons pour l'instant, c'est que même si nous devions présenter des demandes d'indemnisation avant le 20 mai, nous ne saurons pas avant le 27 mai ce qui continuera à être interdit ou dans quelles conditions il sera possible de rouvrir la manifestation. Nous ne pouvons donc ni planifier avec nos organisateurs ni élaborer des concepts de protection concrets. Il est clair que les concerts ne peuvent avoir lieu à nouveau que si cela est possible sans risque pour la sécurité et avec une chance de couvrir les coûts.
Ces dernières semaines, nous avons reçu beaucoup de soutien et de compréhension de la part de l'administration et du Conseil fédéral. Nous espérons maintenant pouvoir continuer à travailler avec les autorités de manière aussi constructive et ainsi créer ensemble une base prometteuse. Puissions-nous encore profiter de la diversité de la scène culturelle suisse en automne 2021.
Veuillez également prendre note du communiqué de presse de la Task Force Corona Measures Culture, qui parle au nom de l'ensemble du secteur culturel, y compris les organisateurs, les agences et les institutions !
Meilleures salutations
Marianne Doran, présidente SONART
Christoph Trummer, Chef projets politiques SONART
Contacts romandie: Jocelyne Rudasigwa, David Michaud